: « A 18 ans j’ai vieilli » ; « très vite »/ »trop tard »De même ce balancement entre hier et aujourd’hui peut annoncer les va et vient du roman dépourvu d’une chronologie linéaire.

All Rights Reserved. Aucun sentiment non plus. Marguerite Duras occupe une place particulière dans la production romanesque contemporaine. Si l’on sait que la scène se situe sur le bac qui traverse le Mékong, sur la route qui va de Sadec à Saïgon, aucune description ne nous est proposée du lieu.

Dans tout roman, la scène de rencontre marque une étape importante dans le récit  et constitue souvent un morceau d’anthologie. Il a fait ses études à Paris et décrit sa demeure avec la répétition de l’adjectif « Reste enfin la différence d’origine: elle est européenne, lui est chinois. L’homme n’est pas l’amant attendu…Aussi l’intérêt de cette rencontre va-t-elle résider dans ce qu’elle permet au souvenir de ressurgir.Même parcours qu’entre le chinois et la jeune fille :La rencontre préfigure donc celle de la Jeune fille et du chinois , la rencontre emerveillante…Marqueurs temporels : « un jour » ; « âgée déjà », « depuis toujours » suppose que quelque chose dans ce texte va s’inscrire dans le temps entre passé et présent ;Discours direct de l’homme : importance de la parole dans le récit . Roman autobiographique… Incipit du roman. L'Amant est une œuvre très complexe. On peut bien sûr mettre en avant l’intérêt de chacun dans cette rencontre: de son côté à elle, l’intérêt économique est évident, et la revanche sociale qu’il peut y avoir à séduire une jeune fille blanche n’est pas non plus négligeable de son côté à lui. Lui est d’emblée qualifié « L’opposition sociale est également très forte: lui est riche, comme le marquent les signes extérieurs qui le caractérisent: l’élégance, la limousine, la cigarette anglaise. »/ « J’ai un visage détruit ». Le texte est explicite à cet égard: « De fait, ces deux personnages  n’auraient jamais dû se rencontrer. il répète que c’est tout à fait extraordinaire de la voir sur ce bacc’est très inattendu, une jeune fille blanche dans un car d’indigènes

C’est pour ça qu’elle écrit le livreCet incipit met en abyme le récit à venir. Ligne 6 fait référence à la photo absolue, c’est à dire la rencontre sur le bac qualifiée « d’émerveillante » avec la notion de qqchse qui n’appartient pas à la réalité (comme les contes de fées)Cette rencontre avec le frère de Prévert , elle réactive la rencontre avec le chinois et donc (ligne 6) on a utilisation du présent « je pense souvent » qui renvoie au passé « à cette image »/ image qui possède un pouvoir magique « m’enchante » + « émerveillante »La rencontre avec le frère de Prévert fonctionne comme un révélateur photographique en faisant apparaître ce qui existe déjà (dans le passé, dans la mémoire) mais qui n’est pas visible et que l’écriture va dévoiler.L’inconnu donne à la narratrice l’opportunité de se « dévisager ».Et l’autoportrait est pour le moins inattendu : ce n’est pas un portrait à la Balzac. Celui-ci , « dévasté »,est paradoxalement plus beau que lorsqu’il était jeune.

«  belle »  «  j’aimais » …témoignage d’un engagement ancien et durable.« Je vous connais depuis toujours » fait écho à la reconnaissance inexplicable de l’autre dans la rencontre amoureuse (l’impression de l’avoir toujours connu).Mais cette rencontre est assez indéterminée : l’indéfini « un homme », « dans le hall d’un lieu public », « un jour »…elle -est un prétexte à la rencontre à venir. Analyse de Dit de la force de l’amour de Paul Eluard; Incipit d'un amour de swann; Vision de l’amour de Louise Labé; Synthèse des maximes de La RocheFoucauld "de l'amour, de ses pièges et de ses tourments" Le Ravissement de Lol V. Stein (Marguerite Duras) Fiche de lecture l'Amant, Marguerite Duras Mais l’emploi des mêmes verbes introducteurs, « De même la banalité du vocabulaire est à souligner : le registre du texte relève du vocabulaire courant, et on est même frappé par l’absence totale d’originalité des compliments adressés par le jeune homme à l’adolescente : «Ainsi la scène nous apparaît presque terne et à l’inverse absolu d’une scène de conte de fées, même si l’on voit une sorte de prince descendre de sa limousine pour adresser la parole à une jeune bergère désargentée et charmante.Pourtant cette scène témoigne d’une véritable rencontre entre les deux personnages.On est tout d’abord frappé par les rapprochements que l’on peut établir entre ce texte et la rencontre que Flaubert évoque dans On retrouve également dans le passage les éléments habituels des scènes de rencontre : l’importance du regard est présente avec la répétition par deux fois du verbe, d’abord de son côté à lui « Le comportement du jeune homme est également caractéristique : la lenteur de la démarche, la précision Dernier élément habituel de la scène de rencontre: l’échange.