» railles-tu, nous faisant rire.Nous avons crié gaiement : « Nous allons à la guerre ! Il lui adresse une première lettre d’amour et s’ensuit alors un trésor d’écriture enflammée et érotique en pleine période troublée de la Première Guerre mondiale. C’est un tour de force du langage.
Ce qu’il espère à travers ses lettres c’est que Lou se souviendra de lui, mais aussi par sa poésie, qu’on se souviendra de lui parce qu’il a écrit.
Crédits : Les feux de l'amour (2/4) : Le Songe d'une nuit d'été de William ShakespeareLes feux de l'amour (3/4) : La Chartreuse de Parme de StendhalRéécouter La rentrée en 5 essais (4/5) : La littérature est morte, vive l’écriture ! Il y a la crainte de la mort, de la perte, mais aussi un fantasme d’éternité, de pouvoir renaître à travers ce fatal giclement du sang. La rentrée en 5 essais (4/5) : La littérature est morte, vive l’écriture ! C’est la mise en forme poétique qui crée une métamorphose à la fois de son identité de poète et de Lou qui devient le réceptacle en même temps qu’elle est la réceptrice du poème. On se voudrait petit, plus petit encore, chaque partie de soi-même effraie, les membres se rétractent, la tête bourdonnante et vide veut s’enfoncer, on a peur enfin, atrocement peur... Sous cette mort tonnante, on n’est plus qu’un tas qui tremble, une oreille qui guette, un coeur qui craint... »Vous qui dites : "Mourir, c’est le sort le plus beau"Tout à coup, c’est la mort qui passe : un tremblement,Et les autres, les millions d’autres, le dirai-je ?Les enterrés tout vifs dans les abris qui croulent,Ceux qui mettent des mois à mourir dans leur ruine.A quoi bon ! Tout n’est peut-être pas perdu, de René Arcos. Analyse de Laurence Campa, biographe d'Apollinaire.En septembre 1914, il rencontre Louise de Coligny-Châtillon à Nice dont il tombe amoureux.Apollinaire a toujours eu ce rapport ambivalent à la poésie, voire équivoque dans certains cas. Adieu est un poème du recueil Poèmes à Lou et a été écrit le 4 février 1915. Des fils de fer des mitrailleuses des ennemis trop sûrs d’euxNuit violente et violette et sombre et pleine d’or par momentsNuit violente ô nuit dont l’épouvantable cri profond devenait On tire dans la direction " des bruits entendus " Ne pleurez donc pas sur les horreurs de la guerreL’amour a remué ma vie comme on remue la terre dans la zone des arméesEt dans ce jour d’août 1915 le plus chaud de l’annéeBien abrité dans l’hypogée que j’ai creusé moi-mêmeC’est à toi que je songe Italie mère de mes penséesEt déjà quand von Kluck marchait sur Paris avant la MarneUn Bonaparte le vicaire espagnol Delicado et l’ArétinRegarde sans la défendre les efforts qu’on fait pour la détruirePuis les temps sont venus les tombes se sont ouvertesPlus doux que n’est le miel et plus simples qu’un peu de terreEt si malgré les masques les sacs de sable les rondins nous tombionsLes mois ne sont pas longs ni les jours ni les nuitsToi notre mère et notre fille quelque chose comme une sœurQui met tant de différence entre nous et les BochesJ’ai aussi comme toi l’envol des compagnies de perdreaux des 75Comme toi je n’ai pas cet orgueil sans joie des Boches et je sais rigolerJe ne suis pas sentimental à l’excès comme le sont ces gens sans mesure que leurs actions dépassent sans qu’ils sachent s’amuserNotre civilisation a plus de finesse que les choses qu’ils emploientEt de ce qui est l’extérieur dans l’art et l’industrieLa plaine est infinie et les tranchées sont blanchesEt les nuits sont parées de guirlandes d’éblouissementsNotre humeur est charmante l’ardeur vient quand il fautNous sommes narquois car nous savons faire la part des chosesEt il n’y a pas plus de folie chez celui qui jette les grenades que chez celui qui plume les patatesTu aimes un peu plus que nous les gestes et les mots sonoresTu as à ta disposition les sortilèges étrusques le sens de la majesté héroïque et le courageux honneur individuelNous avons le sourire nous devinons ce qu’on ne nous dit pas nous sommes démerdards et même ceux qui se dégonflent sauraient à l’occasion faire preuve de l’esprit de sacrifice qu’on appelle la bravoureC’est la nuit je suis dans mon blockhaus éclairé par l’électricité en bâtonJe salue le souvenir des sirènes et des scylles mortes au moment de MessineJe t’envoie mes amitiés Italie et m’apprête à applaudir aux hauts faits de ta bleusailleNon parce que j’imagine qu’il y aura jamais plus de bonheur ou de malheur en ce mondeMais parce que comme toi j’aime à penser seul et que les Boches m’en empêcheraientMais parce que le goût naturel de la perfection que nous avons l’un et l’autre si on les laissait faire serait vite remplacé par je ne sais quelles commodités dont je n’ai que faireEt surtout parce que comme toi je sais je veux choisir et qu’eux voudraient nous forcer à ne plus choisirLes réflecteurs dardent leurs lueurs comme des yeux d’escargotsEt les obus en tombant sont des chiens qui jettent de la terre avec leurs pattes après avoir fait leurs besoinsNotre armée invisible est une belle nuit constelléeOu se glissent souterrainement vers les Bien-AiméesNous reprendrons les villes les fleuves et les collinesLes flingots Rosalie le canon la fusée l’hélice la pelle les chevauxque les bandits de son dépotoir tuent comme un cafard sous Parfois on ignore à quel degrés on doit prendre les choses mais c’est justement ce tremblement du sens qui lui plaît. professeure à l'Université Paris Nanterre en littérature française du XXe siècle et écrivaine >> Notre dossier complet sur la Première Guerre mondiale Le 3 août, l'Allemagne déclare la guerre à la France. Il y a Guillaume APOLLINAIRE Illustrations de Laurent CORVAISIER Editions rue du Monde, octobre 2013 Dès 8 ans. En 1914, Apollinaire a 34 ans lorsqu’il rencontre Louise de Coligny-Châtillon. fiche : méthode courant LIPMAN ou courant BRENIFIER!) par « Le soldat » d’Auguste Lacaussade, ui est un poème ly i ue ... plusieurs grands évènements ont eu lieu : la Première Guerre Mondiale et la Seconde Guerre Mondiale. Quelques poèmes sur le thème de la guerre pour le cycle 3 G.Eich CPC YUTZ A l’occasion du 11 novembre, ces quelques poèmes sur le thème de la guerre pour le cycle 3 (à proposer en lecture offerte, en poésie anthologie et pourquoi pas accompagnés d’un petit atelier philo –cf.