Face à l'Espagne, pays champion du catholicisme, que suivent l'Italie et l'Allemagne du Sud, l'Europe du protestantisme regroupe l'Angleterre de Une brève guerre avec la Savoie (1600-1601) se solde par l’annexion de nouveaux territoires sur les frontières de l’Est (Bresse, Bugey, Valromey, pays de Gex), qui sont accordés à la France par le traité de Lyon, en compensation du marquisat de Saluces que les Savoyards, profitant de la faiblesse française en Italie, occupaient depuis 1588. Henri IV, sous la pression de l’armée espagnole commandée par Après avoir reçu l'enseignement des évêques de Bourges, du Mans, d'Évreux et de Nantes, Henri IV abjure solennellement la foi protestante en la basilique de Saint-Denis, le 25 juillet 1593. » Aussi va-t-il faire d’un pays ruiné par trente années de guerres une grande puissance économique. Catalogue de l'exposition organisée par la Réunion des musées nationaux et la Direction des archives de France.Une période d'essor économique et des arts et métiers« Ralliez-vous à mon panache blanc, vous le trouverez toujours sur le chemin de la gloire »Une période d'essor économique et des arts et métiers« Poule chimérique que le roi Henri aurait promise à toutes
Il a, semble-t-il, sous-estimé les forces de la Ligue dans la capitale. Dès l’âge de seize ans, il prend le commandement de l’armée des protestants lors des C’est en 1593 qu’il se convertit définitivement au catholicisme. Le roi voit également un parti qui s'oppose à sa politique au sein même de l'entourage de la reine. Henri naît au château de Pau le 13 décembre 1553. Choqués par sa conversion et par les nombreuses personnalités qui l'imitent, les protestants en plein désarroi reprochent au roi de les avoir abandonnés. Ne pouvant accepter une alliance avec des princes protestants contre un souverain catholique, des prêtres ravivent par leurs sermons les esprits échauffés des anciens Ligueurs. Par son père, qui ne lui lègue au demeurant qu'un fort modeste patrimoine foncier, il est le premier prince du sang ; de sa mère, il hérite un domaine considérable dans le Sud-Ouest : la Navarre du nord des Pyrénées, le Béarn, l'Albret, l'Armagnac, Foix et, plus au nord, le Périgord et la vicomté de Limoges.Dès sa naissance, une légende se crée : il aurait été baptisé avec l'ail et le vin de Jurançon donné par son grand-père, celui-là même qui veut qu’on l’élève « à la béarnaise et non mollement à la française » ; aussi Henri passe-t-il sa prime jeunesse au milieu des paysans du Béarn, vêtu et nourri comme eux, parlant leur langage, courant à leurs côtés et escaladant pieds nus les montagnes du pays.Le futur roi reçoit cependant une instruction qui n’est pas aussi négligée qu'on le prétendra. Sully règle le problème de la dette en déclarant la France en faillite vis-à-vis de certains créanciers et en négociant les remboursements à la baisse vis-à-vis des autres. De plus, ils font craindre le retour à une lourde fiscalité. Du moins, en a-t-il le titre. Mais l'essentiel de sa formation provient de son expérience des hommes et des contacts directs qu'il recherche. Le Conseil de régence qui est formé réunit quinze membres ; la reine, cependant, n’y a pas voix prépondérante.La campagne militaire doit être lancée le 19 mai 1610. Henri IV a décidé de prendre lui-même la tête de son armée et, pour asseoir l'autorité de Marie de Médicis, qui va exercer le pouvoir en son absence, il fait couronner la reine à Saint-Denis, le 13 mai 1610.
Sous la tutelle de l'amiral de Cependant, dans un climat très tendu à Paris, et à la suite d'un attentat contre Après avoir passé plus de trois ans comme otage à la cour, il profite des troubles de la cinquième guerre de Religion pour s'enfuir, le Henri est désormais confronté à la méfiance des protestants qui lui reprochent son manque de sincérité religieuse. D’une manière générale, il peut désormais s'appuyer sur l'important effort de réorganisation militaire mené à bien par Sully, qui lui concilie également les bonnes grâces de l’Angleterre lors de son ambassade de 1603 auprès de Jacques IDans l'empire des Habsbourg, des troubles surviennent à la mort du duc Jean-Guillaume de Clèves (25 mars 1609), qui possède aussi le La promptitude de la réaction française et l’ampleur de l’effort de guerre entrepris par Henri IV – qui lève une armée de près de 40 000 hommes – provoquent l’étonnement. Dans une ordonnance de 1599, celui-ci proclame : « La puissance et la richesse des rois et des souverains consistent dans la richesse et le nombre de leurs sujets. Le roi était en effet atteint d'une malformation congénitale des organes reproducteurs connue sous le nom d'Dès son règne, à la demande de ses conseillers tel En 1601, un ouvrage hagiographique illustré de 244 pages est édité sous le titre de Dès 1814, on pense à rétablir la statue équestre du roi détruite sous la Révolution. Henri IV a déclaré la guerre à l'Espagne, puissant allié de la Ligue, en 1595. La cour s’amuse notamment en parties de chasse, de jeux et de danses, ce dont se plaignent amèrement les pasteursHenri participe ensuite à la septième guerre de Religion relancée par ses coreligionnaires.
Une partie d'entre eux est massacrée en juin 1594, et le mouvement s’éteint l'année suivante.En revanche, c'est malgré les réticences de Sully qu'Henri IV renoue avec la politique coloniale entamée par Sully s’emploie à rétablir de saines finances. »Paul Delsalle, « 1595 : quand Henri IV ravageait la Franche-Comté… », « Il étoit larron naturellement, il ne pouvoit s'empescher de prendre ce qu'il trouvoit : mais il le renvoyait. Des théories de gouvernement, il n'a cure ; c'est l'empirisme qui dirige ses actes – un empirisme fondé sur la connaissance des réalités de son royaume.