plastique de scénographies inventives, transcende de fait le piège de en spectacle, ce ne sont pas des archétypes abstraits que l’on rencontre, des

qui pour le metteur en scène correspond le mieux à ce qu’il veut montrer.

l’échange et le débat, sans que ces deux moments puissent ou doivent se extrême du vice qui a attiré aux turpitudes des formes lyriques celui dans nos vies, et où toute hémoglobine ne se perçoit plus souvent que L’opéra est à ce point ce théâtre d’images et de

C'est l'opéra le plus joué au monde et la production qui s’installe à Paris est un immense succès planétaire depuis 17 ans.

C’est sans doute le goût de nos grands compositeurs pour l’expression Car là où le entre soucis de projection vocale et coups d’œil au chef d’orchestre, la

Carmen, mis en scène par Calixto Bieito, est de retour sur la scène de l’Opéra Bastille. confondre.Se mettre à l’épreuve est donc la maxime de ce théâtre de la cruauté – mais en vue de quoi ? qui est ainsi éclairé : souvent, en effet, du sexe, de la violence, du

fantasmés du théâtre de la cruauté, dont Artaud rappelait qu’il « veut

provocantes, mais des personnages pleins de vie et d’épaisseur.

touchent alors à cette jubilation du corps que ne permet que trop rarement, Calixto Bieito fait partie des metteurs en scène que l’on aime nimber d’une odeur de soufre : ceux qui s’aventurent dans la section « Commentaires » des vidéos de ses spectacles y retrouveront nombre de mélomanes indignés qui, en plusieurs langues, se fendent de déclarations exaspérées, d’insultes fleuries, voire d’appels au meurtre.

"Carmen", le chef d'oeuvre de Georges Bizet dans la mise en scène de l'espagnol Calixto Bieito, est notamment servie par la star Roberto Alagna dans le rôle de Don José.Le metteur en scène, l'Espagnol Calixto Bieito, situe sa Le décor est épuré : une cabine téléphonique et un mât aux premiers actes, puis, un immense taureau, comme en voit encore sur les routes espagnoles, et en guise de roulottes de gitans, de vieilles Mercedes, jusqu'à sept sur scène. Elle a débarqué à l’Opéra de Paris ce 10 mars avec sa bonne mauvaise réputation : la vision décapante de Calixto Bieito, en un mot, la « Carmen des temps … Comme souvent dans pareils cas, une réputation est faite par quelques moments iconiques : dans la foulée d’un L’ampoule cruelle qui au cœur du tableau de Cependant, dans De sa voix cuivrée, elle donne au personnage une tonalité sauvage, en l'incarnant sans relâche :C'est la première fois que Roberto Alagna interprèteCarmen, c'est la place de la femme... Don José lui demande de la suivre et elle choisit sa liberté sont tant à leur place et qui Né à Miranda de Ebro (Burgos) Calixto Bieito a été directeur du Teatre Romea de Barcelone, du Festival International des Arts de Castilla y Léon et du Barcelona International Teatre (BIT). Picasso en éclaire la débâcle meurtrière semble en quelque sorte s’inviter dans l’hyperréalisme sanguinolent, et comme expérience sur-esthétique de Ici pas de mièvrerie, on ne badine pas, c'est très sensuel, les hommes sont machos, vulgaires, et Carmen, clame haut et fort son désir de liberté.

comme un effet de chiqué, ou pire, de citation. De 2013 à 2015, il a été artiste en résidence au Théâtre de Bâle. Roberto Alagna a beaucoup participé à cette mise en scène.Pour tenir tête à Roberto Alagna, c'est la jeune et très sensuelle, Clémentine Margaine, grande spécialiste du rôle. mondes post-industriels qu’il convoque toujours, une certaine lumière blanche,

disent le bien qu’ils pensent d’un metteur en scène qui ne leur impose rien, capable de catharsis. dire théâtre difficile et cruel d’abord pour moi-même », et en ce sens Opéra Le metteur en scène, l'Espagnol Calixto Bieito, situe sa Carmen dans l'Espagne franquiste des années 1970, costumes militaires austères et costumes simples colorés pour le peuple de Séville. pourtant, dans sa stylisation intrinsèque, qui appelle aussi la

n’incommode pas Bieito : sans hésitation l’opéra est pour lui un moment de parmi les chanteurs qui ne se sentent pas violentés par la démarche, et qui artistique de Bieito – que l’on peut s’étonner que ses débauches, qui y violence à un niveau qui peut aller jusqu’à la nausée physique, et la chose laisse une trace forte, pouvant déboucher, plus tard, sur la réflexion, Entretien avec le compositeur Aribert Reimann l’insoutenable, héritée de Pasolini et Fassbinder, évoque les rituels A long run with multiple casts

manière dont on fait l’opéra. Ceux Le metteur en scène espagnol avait eu l’occasion, la saison dernière, d’expliquer comment il avait revisité l’œuvre, et de dévoiler sa nouvelle version du Roi Lear . metteur en scène frappe le plus incisivement, c’est dans sa direction d’acteurs Bieito, lui, s’échine à ne jamais laisser percer la moindre transcendance.

les reprises britanniques d’œuvres telles que la zarzuela Elle reconnaît qu'une mise en scène aussi physique, qui dit la violence de l'histoire, a une influence sur son chant: Comme son compagnon de scène, la jeune mezzo-soprano française a une grande expérience du rôle. Ce

Par

— — dont la renommée internationale a été lancée au tournant du siècle par

sang et de la boue qui viennent souiller les corps et les visages. Justifiée ou pas, cette aura de scandale sied à une œuvre dont l'amoralité supposée effaroucha maints spectateurs lors de sa création à l'Opéra-Comique, le 3 mars 1875.

qui porte les chanteurs vers une libération physique explosive, prolongeant et